Plateforme de sculpture
Plateforme de sculpture
Table des matières :
Une plateforme pour la sculpture
Voici une plateforme permettant d’immobiliser un panneau de n’importe quelle forme sur l’établi, de manière à pouvoir le travailler, sous n’importe quel angle.
Cette plateforme est prévue à l’origine pour la sculpture, mais elle peut servir à bien d’autres usages, comme le ponçage, le rabotage, etc …
Cette version est inspirée d’un modèle que l’on peut trouver (difficilement) dans le commerce, je montre ici une façon de le réaliser sois-même, et également la manière que j’ai retenue pour le fixer sur l’établi.
Il s’agit donc d’un plateau circulaire que l’on peut faire tourner sur l’établi de façon à travailler sous n’importe quel angle sur la pièce serrée.
- La pièce est maintenue entre trois taquets en aluminium. Deux taquets sont fixes, on peut les placer au choix dans l’un des trous de la plateforme suivant le contour de la pièce à serrer.
- Les taquets peuvent plus ou moins s’enfoncer dans le plateau de manière à ne laisser dépasser que la hauteur strictement nécessaire au serrage de la pièce.
Le troisième taquet est mobile, il est installé sur une glissière qui coulisse suivant un rayon du plateau circulaire.
La photo suivante montre le détail de cette coulisse. Voici comment elle est réalisée :
- Au centre du plateau, un noyau cylindrique en aluminium est inséré dans le bois.
- Sur son côté, un trou supporte l’extrémité de la vis (constituée d’une tige filetée avec un épaulement lisse).
- Une rainure fend le plateau en bois jusqu’au centre suivant un rayon.
- Sur chaque flanc de la fente principale, deux rainures sont creusées à l’aide d’une fraise à rainurer. Elles vont servir de guide au noyau mobile supportant le taquet.
- Sur la vis, le noyau coulissant est constitué de deux écrous soudés à une semelle plate (qui glisse dans les rainures), surmontée d’un noyau rectangulaire en acier.
- Le noyau en acier est percé de façon à recevoir le même taquet en alu qui va serrer la pièce en bois.
- A l’extérieur, noyée dans le plateau, une platine supporte la vis qui se termine en une extrémité hexagonale, pour la manoeuvre.
- Une manivelle (bouton en buis) est réalisée à l’aide d’un morceau de plat d’acier brasé sur une douille hexagonale de 6 mm.
La photo ci-dessous montre le gros taquet en forme de croissant qui s’insère dans un trou de l’établi. Il va servir à freiner et immobiliser le plateau sur l’établi.
Voici un exemple de serrage. Le plateau est immobilisé entre le taquet en croissant et le taquet amovible de la presse de l’établi.
On peut imaginer d’autres façons d’immobiliser le plateau sur l’établi, en particulier à l’aide d’une vis centrale, à passer dans un trou de l’établi et à serrer par en dessous.
Dans mon cas, le dessous de l’établi étant occupé par un tiroir, j’ai préféré la solution montrée ici.
Ici, la pièce serrée est un fond de violon alto, lors d’un travail au racloir.
Et voici une petite vidéo présentant ce plateau, mis en oeuvre pour la sculpture du dos d’un alto. On y voit aussi ma gouge à deux mains :
Enfin, les trois images suivantes montrent une manière simple d’usiner sur un tour une queue hexagonale.
- Il suffit de se faire un gabarit en forme d’étoile, immobilisé sur la tige comme on le voit sur la première photo.
- On fixe la tige dans le porte outil (réglable en hauteur)
- On utilise une fraise à 4 dents dans le mandrin du tour.
- Lorsque la première face est faite, on s’aide du gabarit pour tourner d’un sixième de tour. Il faut avoir les deux branches de l’étoile bien horizontales. La précision est largement suffisante pour faire une tête de manoeuvre.
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Merci !
Christophe.
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