Alto Charles IX

19-11-2014

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Alto Charles IX

Voici un travail librement inspiré d’un alto de la célèbre série “Charles IX” d’Andréa Amati, qui figure dans la collection de l’Ashmolean Museum à Oxford. Cet alto est daté de 1574.

Ma version du Charles IX

Andrea Amati
(Ashmolean Museum)

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La série “Charles IX” est une série d’instruments commandés au maître luthier Andrea Amati pour les violons du roi de France Charles IX. La série comportait des violons, des altos, des ténors de violons et des violoncelles.
Nous sommes à une époque reculée dans l’histoire du violon, puisqu’il s’agit de la fin du XVIème siècle, soit environ 1 siècle avant l’age d’or de l’atelier d’Antonio Stradivari.

Il existe un remarquable relevé de cet alto faisant partie de la “Hill collection of musical instruments” et disponible à la bibliothèque du musée d’Oxford.

[](http://www.ashmoleanprints.com/image/1056134/andrea- amati-viola-charles-ix-1574)
Crédit : Ashmolean Museum

J’ai choisi de m’inspirer de cet instrument sans toutefois chercher à en faire une copie fidèle, en effet cet alto a des dimensions impressionnantes, il mesure 48 cm pour le corps, ce qui est considérable. Les hauteurs de voutes sont également très élevées.
Bien que la taille des altos ne soit pas normalisée, la taille considérée comme moyenne se situe plutôt autour de 40 cm.

J’ai donc entièrement redessiné ce plan, en en réduisant la taille du corps pour la ramener à 408 mm. J’ai emprunté légèrement à une volute Guarneri certaines courbes qui ne me satisfaisaient pas pour celui-ci.
Par contre, j’ai souhaité conserver la silhouette relativement ronde du corps, avec des coins peu saillants en comparaison des modèles de Stradivari. Je souhaite également garder cette forme particulière des ff également très contrastée par rapport à ce qu’on trouve plus communément aujourd’hui.

Je conserve également une autre caractéristique de cet alto à savoir la tête avec des “épaules” au niveau du sillet.

J’ai conservé des voutes assez fortes pour rester dans la silhouette du Charles IX, mais j’ai repris légèrement le renversement du manche et la touche pour revenir à des valeurs plus conventionnelles.

Je remercie au passage mon ami Jean-Marie Olaya qui m’a brillamment éclairé sur quelques valeurs qui me manquaient, ainsi que pour ses multiples conseils.

Mon plan est disponible dans la section téléchargement, il s’agit de 4 planches :

Voici les photos commentées de la construction. Il existe déjà sur le Web un nombre considérable de reportages sur la fabrication du violon. Je m’attacherai donc à montrer surtout les quelques originalités dans mon processus, par rapport à ce qui se fait traditionnellement. La lutherie est une chose qui évolue, et je pense qu’il est du devoir de chacun d’essayer d’apporter sa petite pierre à l’édifice.

Voici des images de l’instrument terminé :

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On peut même l’entendre pousser ses premières notes (ce n’est pas moi qui joue, j’en suis malheureusement incapable…). Il a beaucoup de volume et les basses sont bien profondes :